Techniphoto a racheté l’imprimerie Pikasso et a lancé un vaste plan d’investissement

Le 08 avril 2024 | Auteur : La rédaction | Actualités

Le groupe, implanté dans le Nord et en Île-de-France, se développe dans le grand format. Il vient aussi d’intégrer à son parc la technologie jet d’encre feuille et compte investir 13 millions d’euros en trois ans.

Le groupe d’impression commerciale Techniphoto, dirigé par les frères Christian et Marc Dufour, a acquis, en début d’année, une dixième entité : l’imprimerie Pikasso, basée à Roncq (59), à proximité immédiate de Roubaix. Celle-ci vient renforcer substantiellement l’offre du groupe en impression grand format. Elle a généré, l’année passée, près de 3 millions d’euros de chiffre d’affaires en faisant travailler 17 personnes. Avec Numeri-Print, à Saint-André-lez-Lille (59), Techniphoto disposait déjà d’une structure spécialisée dans la communication visuelle, la signalétique et la PLV. Celle-ci n’était cependant responsable que de 2 ou 3 % du chiffre d’affaires du groupe (qui devrait avoisiner les 46 millions d’euros en 2023). « Nous avons le projet ambitieux de fusionner prochainement ces deux entreprises sur le site de Pikasso », annonce Christian Dufour. « L’enjeu est de faire croître cette part de marché de façon à ce qu’elle dépasse rapidement les 10 % de notre chiffre d’affaires. »
Techniphoto est aujourd’hui constitué de dix entreprises réparties dans le département du Nord et en région parisienne. Quatre imprimeries offset et numérique : Jean Bernard à Bondues (59), l’Imprimerie Monsoise à Mons-en-Barœul (59), Nord’Imprim à Steenvoorde (59) et Sopedi à Wissous (91). Technofa, installée également à Bondues, est l’entité de façonnage du groupe. Ciscom, à Roubaix (59), est spécialisée dans le marketing direct et le routage. Numeri-Print et désormais Pikasso, spécialisées dans le grand format, complètent le pôle de production du groupe, tandis que Technicom et RapidFlyer (Kali Communication) à Marquette-lez-Lille (59) font profession de commerce, le premier en tant que plateforme de communication imprimée, le second en tant qu’imprimeur en ligne. Chacune des imprimeries de Techniphoto conserve son autonomie ainsi que sa direction propre.
La croissance externe est historiquement un axe fort de la stratégie des dirigeants de Techniphoto : « Nous avons la conviction qu’une entreprise trop petite ne peut pas proposer à ses clients des prix compétitifs, surtout comparés à ceux que pratiquent certains ogres de l’imprimerie en ligne, notamment outre-Rhin. Techniphoto se veut donc acteur de la concentration de l’industrie graphique, mais nous demeurons extrêmement vigilants dans le contexte de sa décroissance structurelle. La chose la plus importante pour nous est de conserver des ratios de gestion prudentiels et de ne pas nous endetter au-delà de ce que nous permettent nos capitaux propres. » En conformité avec ce principe de base, le groupe a toutefois lancé un plan d’investissement d’envergure de quelque 13 millions d’euros, hors éventuelles croissances externes, échelonné sur trois ans. Il porte sur tous les aspects de la création de valeurs : de l’aménagement des locaux à l’informatique, et du grand format à l’offset en passant par l’impression numérique. « Ce plan fait suite à une période de grande prudence au sortir de la crise du Covid », explique Christian Dufour. « Nous avons été extrêmement vigilants et nous avons attendu de voir les évolutions du marché avant de nous engager. » Une presse de production jet d’encre varioPRINT iX a ainsi remplacé, l’automne dernier, deux HP sur le site de Ciscom. Un choix dont se félicite Marc Dufour : « Le principal problème que l’on rencontre en impression numérique, en comparaison avec l’offset, est celui de la disponibilité des machines. Or, le taux de disponibilité de la VPX est comparable à celui d’une presse offset et nous fait gagner en cohérence tout en améliorant nos coûts de revient. » Toujours chez Ciscom, deux presses toner de Konica Minolta ont été installées – une C14000 et une C6100, qui disposent chacune d’un module de brochage en ligne –, ainsi qu’une JETvarnish 3DS de MGI venue en remplacement d’une Scodix de 2012 qui avait fait son temps. Chez Nord’Imprim, c’est une HP Indigo 5500, qui avait elle aussi atteint un âge vénérable, qui a été remplacée par une Heidelberg Versafire, dotée d’un module de Plockmatic qui autorise le brochage au format paysage. Enfin, Technofa, partenaire privilégiée de l’imprimerie Jean Bernard spécialisée dans la finition, a rentré récemment une plieuse Stahlfolder KH 82-P et s’apprête dans les prochaines semaines à internaliser le pelliculage.

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